Le PLR vaudois a enregistré de beaux scores aux Fédérales. Cela peut-il avoir une incidence sur les Municipales à Lausanne, prévues en 2016?
René Knüsel: Il y a une indication assez claire: si on prend les chiffres du Conseil national pour Lausanne, on observe un tassement pour la gauche, le PDC et les Verts libéraux, tandis que les Verts augmentent, légèrement à contre courant de leur tendance cantonale. Toutes choses restant égales, on peut donc s’attendre à ce qu’aux Municipales, la majorité rose-verte-rouge perde quelques plumes dans l’affaire.
Et quels sont les enseignements du second tour de l’élection du Conseil aux Etats?
Si on analyse de près les résultats, on observe qu’à Lausanne, près des deux tiers de l’électorat a soutenu le tandem Savary-Recordon, la majorité n’a donc pas trop de souci à se faire, même si les enjeux des Municipales et des Communales sont un peu différents.
Les départs d’Olivier Français, de Daniel Brélaz et de Marc Vuilleumier ne vont-ils pas permettre de rebattre les cartes en profondeur?
Bien sûr, avec cette nouvelle dynamique, le PLR qui est en train de se réaffirmer après un siècle et demi d’érosion, peut tout à fait gagner un deuxième siège à la Municipalité, même si à 5 contre 2, la majorité actuelle gardera une large marge de manœuvre, d’autant que je vois mal, à moins d’une alliance inattendue, l’UDC entrer à la Municipalité. Au final, même si le POP risque de perdre son siège, le rééquilibrage que l’on observera ne changera vraisemblablement pas grand-chose...