Président du Club, Nicolas Weber se montre enthousiaste et confirme que la Ville, qui verse des subventions au Club des Patineurs, ainsi que l‘Union Suisse de patinage (UPS), soutiennent cette démarche ambitieuse qui a déjà pris forme avec la venue, à Lausanne, de l’entraîneur français Didier Lucine. «Avec son arrivée, précise le boss du club, on a totalement changé notre concept de formation. La ville en a été informée. On a salarié les professeurs, nous sommes plus professionnels qu’auparavant. Notre but: être reconnu par l’USP.»
Installé depuis 1978 à Annecy, Didier Lucine, qui a produit des champions tels que Vanessa Gusmeroli, Yannick Ponsero ou Samuel Contesti, entame sa troisième saison au CP de Lausanne en tant qu’aide-coach et directeur technique. «C’est le président Nicolas Weber qui est venu me chercher », dit le Français. Sa mission: mettre en place une politique sportive de haut niveau. « L’objectif, c’est de créer un centre national et international destiné à former des champions», confirme-t-il avec fermeté.
Suivi médical
Un suivi médical et psychologique des patineurs a déjà été mis en place et la réalisation d’une structure d’accueil des patineurs fait partie de priorités. Dans cette optique, le CP de Lausanne attend avec impatience la nouvelle patinoire. Une seule chose est sûre: en janvier prochain, dans la même optique, le CP de Lausanne va lancer une nouvelle section, celle de short track ou, autrement dit, une section de patinage de vitesse sur piste courte, un sport similaire au patinage de vitesse sur longue piste (long-track), qui se pratique sur une patinoire standard et où 2 à 8 patineurs s’affrontent.
Dans tous les cas, un patineur talentueux profite déjà de ce niveau d’entraînement et de performance, mais dans le domaine artistique. Nicola Todeschini, 18 ans, s’entraîne à Annecy, à la patinoire Jean-Régis, sous la houlette de Didier Lucine. Né à Bienne, le champion de Suisse sortant est licencié depuis deux saisons au CP de Lausanne. Il n’avait pas neuf ans quand il a commencé à patiner. Le patinage, pour lui, c’est la liberté. Et il a des rêves.
«Le premier, c’est de gagner le titre olympique à Pékin en 2022.» C’est sérieux? «Oh oui! Je ne me mets aucune pression. Ce rêve me porte, c’est tout!» Et l’autre? «C’est de partir aux Etats-Unis, aller dans une université pour y étudier l’astrophysique ou l’ingénierie spatiale, car je suis un fou de l’univers, de la planète...»
Didier Lucine, qui est son coach, est optimiste et ne tarit pas d’éloges à son égard: «Il a du potentiel et un quadruple dans le programme long. C’est un travailleur. Dans 2 à 3 ans, je le vois parmi les 10 meilleurs Européens.»
Championnats de Suisse de patinage artistique. A Lausanne-Malley. Du 8 au 10 décembre 2015