De futurs travaux qui suscitent déjà la fronde

LEB • Une pétition demande à la Ville de revoir les travaux qui visent à enterrer le LEB sur l’avenue d’Echallens. Des riverains craignent de voir leur quoti- dien péjoré. Ils souhaitent notamment que le tunnel projeté soit plus long que celui prévu initialement.

  •  L'avenue d'Echallens a connu de nombreux accidents. DR

    L'avenue d'Echallens a connu de nombreux accidents. DR

«Nous agissons en qualité de citoyens concernés et nous demandons à nos dirigeants de procéder à des mesures immédiates pour revoir les travaux prévus du LEB en fonction de nos considérations.» Le ton est donné. Et les objectifs clairement énoncés. Ils sont ceux d’une pétition lancée par une poignée de citoyens lausannois habitant tous à proximité immédiate de la voie ferrée du Lausanne-Echallens-Bercher (LEB), à hauteur de l’avenue d’Echallens et de la route de Neuchâtel. Le sujet de leur mécontentement: les travaux prévus par la Ville, avec l’aval du Canton, concernant le creusement d’un tunnel sous l’avenue d’Echallens destiné à améliorer la sécurité de ses habitants.

Une vision contestée

Ils ne sont pas opposés à ces mesures, mais regrettent de manière générale l’absence de vision d’ensemble qui y a contribué. «Si la mise en souterrain de ce tronçon va améliorer la sécurité sur l’avenue d’Echallens, rien n’est fait pour améliorer la sécurité et la capacité des passages à niveau de Prilly-Chasseur et de Prilly-Union», notent-ils. «Le premier coupe un axe routier structurant de l’agglomération, ce qui rendra problématique toute augmentation future de la fréquence du LEB ou allongement des rames, et le second oblige les véhicules le traversant à leur céder le passage sur les voies du LEB, entre les barrières, avec le risque de rester bloqué sur les voies aux heures de pointe.» Ils proposent donc de construire un tunnel plus long que prévu qui permettrait de régler ces deux cas.

Un quotidien altéré

Parallèlement, ils dénoncent le fait que l’aménagement final au niveau du droit de la trémie de Prilly-Union supprime les places de parc et réduit la largeur du trottoir d’un demi mètre environ devant les bâtiments allant du no 134 au no 148. Compte tenu de la présence de nombreux garages dans ce secteur, ils estiment que la sécurité de ces accès n’est plus assurée, l’automobiliste devant soit stationner sur la chaussée pour ouvrir ou fermer le garage, soit sur le trottoir sans pouvoir laisser un espace suffisant pour les piétons. Les pétitionnaires demandent donc que le projet soit déplacé vers l’aval de l’avenue pour résoudre ce point.

Enfin, durant la phase de chantier, la route et le train seront déplacés sur un pont provisoire. Ce pont est prévu environ 1 mètre au-dessus de la chaussée actuelle. L’accès aux bâtiments voisins et aux garages sera donc impossible depuis la route. «Nous demandons que ce pont, en tout cas pour sa partie routière, reste au niveau actuel de la chaussée et, de manière générale, que l’accès aux bâtiments riverains reste possible en tout temps, tant pour un véhicule que pour un piéton.»