«Nous avons de bonnes chances de passer»

HOCKEY • Alors que le LHC joue sa place pour les play-off, le président de son conseil d’administration, Patrick de Preux, revient sur le rachat du club lausannois par Ken Stickney et se dit persuadé que les joueurs passeront le coude lors des séries éliminatoires qui se terminent en fin de semaine.

  • Patrick de Preux croit plus que jamais en l'avenir du LHC au sein de l'élite. WULLSCHLEGER

    Patrick de Preux croit plus que jamais en l'avenir du LHC au sein de l'élite. WULLSCHLEGER

Lausanne Cités: Avec l’arrivée de Ken Stickney, on imagine, Président, que vous êtes soulagé.

Patrick de Preux: Oui, c’est un très gros plus. Nous sommes ravis de cette situation. Des discussions ont eu lieu. Il y avait trois repreneurs potentiels sérieux.

Idéalement, le LHC en mains d’un propriétaire vaudois aurait été…

...Idéalement oui, mais il faut trouver des personnes d’accord d’investir. Nous avons fait le tour des popotes, il n’y avait pas cette passion, notamment nord-américaine qu’a eue M. Stickney qui connaît bien le sport, le hockey sur glace en particulier.

Dernièrement, Chris McSorley a déclaré que M. Stickney a rapidement compris que Lausanne, d’ici peu, deviendra l’une des meilleures adresses d’Europe. Cela veut dire quoi?

Que le nouveau stade de glace pourrait faire de Lausanne une ville de hockey. En 2020, il y aura les Jeux Olympiques de la Jeunesse et des matches comptant pour le championnat du monde. Avec cette nouvelle patinoire qui sera superbe, il vaut mieux avoir un club bien placé. La ville de Lausanne a son avenir devant elle, pour le hockey, plus spécialement. Nous ne serons pas les seuls utilisateurs. Le LHC sera un locataire.

La grande majorité des budgets des clubs de LNA augmente, celui du LHC «plafonne» ou s’élève difficilement. Pourquoi?

Pour qu’un budget prenne de la hauteur, il faut avoir une stabilité d’actionnariat. Un sponsor, qui est là ou éventuel, aime bien que ça aille chez le club qu’il soutient. Avec l’arrivée de Ken Stickney, et le désengagement de Hugh Quennec, l’ex-propriétaire de la majorité du capital du LHC, notre situation s’est éclaircie. Le corps et l’image sont sains. (Courte pause). Une de nos pistes, et nous y travaillons, c’est la formation et cela passera par un club fermé de LNB (piste réactivée avec le HC Forward? Projet qui avait capoté il y a peu à cause d’une question financière). Le but: faire jouer nos juniors élite en LNB pour les aguerrir, car le saut d’une division à une autre est très grand.

A l’inverse du précédent propriétaire, M. Stickney est-il d’accord d’investir dans la future patinoire, entre autres?

Oui. Si nous avons des finances saines, nous n’avions pas les moyens d’investir. Pour les loges, et en y ajoutant tout ce qui touche à la restauration, ça va coûter entre 5 et 6 millions de francs.

Mais avant, il y aura une période de transition, avec la construction d’une patinoire provisoire pour les saisons 2017 à 2019. Y aura-t-il un manque à gagner?

Probablement, mais nous allons tout entreprendre pour le limiter au maximum. Avant cela, il faut obtenir son affectation, après, nous pourrons mettre des prix sur la table. Ce stade provisoire, nous le financerons comment? Le souhait, c’est qu’il puisse contenir 7000 places (5000 assises et 2000 debout). Je verrais bien un système d’accueil sympathique, sorte de village avec des tentes au lieu des loges et bien d’autres choses encore. Que les gens se sentent bien, si bien qu’ils regrettent que cela ne soit plus en 2019 (rire).

Revenons à Ken Stickney. Qu’est-ce qui pousse un investisseur étranger à injecter de l’argent dans un club suisse?

Dans le cas de M. Ken Stickney, c’est la passion. Je tire un parallèle avec une personne qui achète un cheval de course. Ce qu’il faut se dire, c’est comment faire une petite fortune avec le sport quand on en a une grosse au départ. Il ne pense pas ni ne s’attend à un retour sur investissement. Bon, ça peut arriver…

Vendredi, le LHC joue à Berne. Un match couperet pour être du bon côté de la barre. Ou en play-out. Etes-vous confiant?

J’y crois. Nous avons de bonnes chances de passer. Il va y avoir une révolte. Les joueurs ont la gnaque. Si le LHC va en play-off, l’équipe va se lâcher. (Courte pause). Je ne suis pas assez qualifié pour savoir ce qui ne va pas mais il faudra la renforcer. Le niveau de jeu a augmenté.