C'est en 1734 que la ville de Morges commence l'exploitation de son vignoble. C'est dire si cette activité est inscrite dans les gènes de la commune et fait partie intégrante de son histoire. Le problème est que, commercialement, les chiffres sont mauvais.
De nouveaux clients
Depuis 2009, le vignoble communal est en restructuration dans le but d'améliorer sa gestion et sa rentabilité. Les mesures introduites depuis ont permis de le positionner comme acteur reconnu dans le marché régional de vin au détail. Aujourd'hui, pour poursuivre cette croissance, il doit d'acquérir de nouveaux clients en pénétrant d'autres marchés géographiques. Pour y parvenir, la commune de Morges va créer une Société à responsabilité limitée (Sàrl) qui gérera et développera l'exploitation du domaine ainsi que la vente de ses produits. Aujourd'hui, la ville possède dix hectares de vignoble et en loue cinq, avec deux tiers de blanc et un tiers de rouge. «On doit sortir de nos murs et prospecter de nouveaux marchés, comme par exemple la Suisse alémanique, relève Denis Pittet, le municipal PLR en charge du patrimoine.» La qualité et la diversité du produit sont «bien là, avec une certaine cote. C'est surtout d'une gestion moderne et efficace que les vins de Morges ont besoin».
Quel avenir?
Le directeur commercial qui sera nommé pour assurer cette dynamisation aura pour mission de développer l'activité commerciale du vignoble afin d'atteindre un résultat financier équilibré en trois ans. Par ailleurs, la commune de Morges en sera l'unique associé et détenteur des parts sociales. Les terrains et les bâtiments d'habitation et d'exploitation restent la propriété de la commune. Cet objectif de nouvelle gestion et d'équilibre des comptes est réaliste selon Gerlinde Stenghele, cheffe du service des finances de la ville: «Ce sera difficile, mais possible. Depuis 2009, les ventes du domaine ont progressé. Malheureusement, pas suffisamment. Il faut dire que la situation actuelle du domaine viticole est difficile. Il n'y a pas de demande pour le vin en vrac et nous devons ouvrir notre prospection à de nouveaux marchés car les crus Morgiens dépassement rarement les frontières régionales...»
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