Créé pour l'Expo 64, le Jardin de la circulation de la Police municipale est destiné depuis un demi-siècle à faire des écoliers et écolières, des cyclistes et des piétons et piétonnes modèles. Conçu à l’image des années soixante sur le mode du tout-à-la-voiture, le site présente les mêmes défis que l’espace urbain : un sol essentiellement minéral et non perméable avec une faible présence végétale ayant pour conséquence la surchauffe du lieu - îlot de chaleur – ainsi que la non-gestion des eaux de pluie et de ruissellement.
Laboratoire grandeur nature
Lausanne Jardins propose de transformer ce site en y appliquant une série de mesures expérimentales répondant aux critères de la ville éponge. Tel un laboratoire grandeur nature, ce projet de valorisation paysagère vise à la fois à mettre en œuvre des pratiques nouvelles et à communiquer auprès d’un large public. «C’est une opportunité unique de valoriser un site fortement minéral en un espace public perméable doté d’une végétalisation abondante et démontrant comment la ville pourra rester fraiche et absorber l’eau des précipitations dans le futur», précise Natacha Litzistorf, directrice du Logement, de l’environnement et l’architecture. Ce projet fait suite à un travail réalisé par les étudiant et étudiantes de l'Institut d'Architecture de l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) et sera mené en partenariat avec la Mobilière.
Collection de jardins
Né de la volonté de la Ville de Lausanne et organisé avec le soutien de l'Association Jardin Urbain, Lausanne Jardins est devenu, dès sa première édition en 1997, un évènement culturel phare de la capitale vaudoise. Une fois par législature, une collection de jardins - certains éphémères, d'autres promis à la pérennité – s’installe dans l’espace public pendant quatre mois. Avec son thème «Entre l'eau et nous», Lausanne Jardins s’installera cette année pour la première fois le long des rives lausannoises du Léman, pile soixante ans après Expo 64.