En matière de cambriolages, c’est bien connu, l’occasion fait le larron. Il suffit parfois d’une fenêtre restée ouverte ou d’un garage mal sécurisé pour qu’un malandrin décide de s’attaquer à votre logement. Partant de ce principe, la police cantonale vaudoise a voulu se doter d’un nouvel outil pour renforcer sa stratégie de prévention. Au-delà des habituels flyers et autres informations disponibles sur son site internet, elle a décidé d’être en phase avec son époque en développant une application de réalité virtuelle en collaboration avec la société lausannoise Virturéel. Fondateur de cette dernière, Frédéric Cottier se souvient d’être parti d’une feuille blanche: «Six mois de développement ont été nécessaires. D’un côté, la police cantonale nous donnait ses connaissances du terrain et de l’autre, nous estimions ce qu’il était possible de réaliser d’un point de vue informatique. Le but était d’avoir un outil destiné aussi bien au grand public qu’aux policiers en formation.»
Une image valant mille mots, Frédéric Cottier nous propose de tester l’application PCRV, acronyme de Prévention des cambriolages en réalité virtuelle.
Une fois le casque enfilé, il suffit de saisir une manette dans chaque main pour débuter son immersion. Le joueur se retrouve dans une salle où il peut choisir de débuter un tutoriel ou de lancer la simulation. Cette dernière option nous plonge directement dans un quartier d’habitations. En s’aidant des joysticks, on y déambule guidé par les flèches qui se présentent à nous. «Vous pouvez sans autre choisir cette maison, nous glisse Frédéric Cottier. Elle comporte un certain nombre de failles de sécurité que vous devez retrouver.»
Potentiel national
Très rapidement, en effet, notre regard se porte sur une fenêtre entrouverte, mais aussi sur une haie haute qui permet aux cambrioleurs d’agir sans crainte d’être repérés.
Graphiquement, la simulation développée par Virturéel rivalise avec les autres applications de réalité virtuelle disponibles sur le marché. Les interactions sont fluides et les détails nombreux, de quoi favoriser la sensation de réalisme. «Nous avons vraiment voulu créer une déambulation aussi proche que possible de la réalité, précise le CEO de la société lausannoise. On peut tour à tour être dans la peau d’un citoyen lambda ou d’un policier.»
Et Pascal Fontaine, chef de la division prévention criminalité de la police cantonale, de conclure: «Les personnes trouvent cette application très novatrice et intéressante. Cela permet d’engager le dialogue en matière de prévention des cambriolages.»