Parlons déjà de ce qui ne change pas: les contenus des conversations ne sont toujours pas accessibles à des tiers. Les données liées aux échanges entre les utilisateurs ou aux interactions avec des groupes ne sont pas concernées non plus. Car la Suisse fait partie de la «région européenne», à ce titre, elle bénéficie donc de la protection offerte par le Règlement général sur la protection des données (RGPD). Ce qui change: Il existe deux versions professionnelles de l’application: WhatsApp «Business app» et «API». Ces versions sont utilisées par des entreprises ou des indépendants, pour proposer leurs services. On peut identifier qu’il s’agit ou non d’un «compte professionnel», en cliquant sur «Afficher contact» (en accédant au «menu» du numéro concerné, en haut à droite). Si l’on interagit avec des entreprises par WhatsApp, ces données d’interactions pourront alors être utilisées par Facebook (analyse de comportement et marketing). De plus, WhatsApp prépare un système de paiement interne à l’application, ce qui signifie qu’encore plus de données sensibles seront partagées dans le futur.
Si on veut abandonner WhatsApp, il faut aller dans les paramètres de l’application, et faire une demande de suppression de son compte afin de supprimer réellement ses données. Supprimer l’application du mobile, n’a aucun effet sur celles-ci. L’entier de la démarche de suppression peut prendre jusqu’à 90 jours. Les messages échangés avec des tiers, ou dans des groupes ne seront pas effacés. De même que les groupes que l’on a créés. WhatsApp conserve aussi, pour des raisons juridiques, les «traces» des connexions à son service. Il faut aussi être conscient que si l’on utilise Facebook, Messenger, ou Instagram, ou que l’on visite des sites partenaires de Facebook, on continuera à partager beaucoup de données personnelles avec Facebook.