Renouvelons le pacte

  • Pascal Gemperli, candidat au Grand conseil, Les Verts, Morges dr

    Pascal Gemperli, candidat au Grand conseil, Les Verts, Morges dr

En Suisse, 25% de la population permanente n’a pas de passeport à croix blanche, 12,5% des Suisses se sont fait naturaliser et sur les 8,3 millions d’habitants s’ajoutent 4% de frontaliers chaque jour. Parmi les habitants du pays qui contribuent jour par jour au succès suisse et au vivre-ensemble dans notre patrie sont donc plus de 40% qui ne sont pas d’origine helvète. Il faut leur être reconnaissant. Le modèle politique suisse est bâti sur la diversité, c’est cette diversité culturelle, linguistique et religieuse qui a amené nos ancêtres à construire un pays basé sur le consensus, le fédéralisme, la neutralité, la paix religieuse et d’autres valeurs partagées par les habitants de ce pays. Être Suisse, c’est souscrire à ces valeurs communes. Par amour de notre histoire et de notre patrie il nous incombe de poursuivre ce chemin. Les étrangers d’aujourd’hui sont les confédérés de l’époque, renouvelons le pacte! La colle de la cohésion sociale en Suisse est composée des réseaux constitués au travail, en politique et dans les communautés et associations. C’est l’engagement citoyen qui assure la solidarité entre individus et la conscience collective, les fondements de notre société. Etre Suisse, c’est s’engager pour la Suisse.

Les états-nations, dans le cas de la Suisse une nation de volonté et non de culture, sont des constructions politiques, définies en bonne partie par le cours de l’histoire. Mais une fois construites il convient d’y adhérer pleinement, de vouloir le mieux pour son pays et tous ses habitants dans l’esprit de la solidarité. Etre Suisse, c’est aimer la Suisse.

Posséder un passeport rouge, par soi-même, n’assure pas le bien de la patrie. Etre Suisse, c’est avant tout adhérer émotionnellement et par son engagement à notre communauté de destin. Rappelons-nous le serment, prêté entre habitants d’une région et non entre compatriotes, et promettons «les uns aux autres n’importe quels secours, appui et assistance, de tout leur pouvoir et de tous leurs efforts».