Tribune libre: "FASL: La gestion de la vie des quartiers sacrifiée sur l’autel des élections"

Pour la secrétaire générale du PLR Lausanne, la Ville va continuer à subventionner à 99 % la FASL, mais sans possibilité de gouvernance et de contrôle aucun.

Depuis près de 4 ans, la Fondation pour l’animation socioculturelle lausannoise (FASL) fait principalement parler d’elle en raison des problèmes de gestion qu’elle rencontre. En l’absence d’une gouvernance efficiente, la Fondation pêche dans sa capacité à suivre un programme commun dans l’ensemble de la Ville et à assurer la mise en œuvre d’une politique socioculturelle cohérente et efficace. La FASL, subventionnée par la Ville à hauteur de CHF 9 millions chaque année, a pour tâche de favoriser les liens sociaux interculturels et intergénérationnels dans les quartiers. Elle est dotée d’environ 90 collaborateurs exerçant leurs activités dans les 16 maisons de quartiers de la Ville. Fin 2019, faisant suite à diverses interventions PLR, la Municipalité avait envisagé de municipaliser la FASL puisqu’elle ressemble à s’y méprendre à un service de la Ville – tant dans les objectifs qu’elle poursuit que par son mode de financement. La pression des syndicats - qui s’étaient retirés des discussions – a eu raison du courage du municipal en charge du dossier.

David Payot, a annoncé dans le courant de la semaine passée qu’un «accord» avait été trouvé avec la FASL. En substance, celle-ci va se voir dotée d’un conseil de fondation indépendant, sans représentant de la Ville, des associations et du personnel.

En définitive la Ville continuera à subventionner à 99 % la FASL, sans possibilité de gouvernance et de contrôle aucun. Et ce quand bien même la Municipalité a à maintes reprises relevé que la Fondation ne satisfaisait pas aux objectifs et aux missions qui lui étaient attribuées. A la veille des élections communales, la majorité de gauche a préféré baisser les bras pour relâcher la tension avec les syndicats, sacrifiant le bon fonctionnement d’une structure importante pour les quartiers - et financée par ses habitants - au profit d’une manœuvre électoraliste!