Le premier parkour extérieur de Romandie est à Beaulieu

BEAULIEU • Entre les espaces verts entourant l’avenue Jomini, la Ville a vu grand. Deux places de jeux, engins de fitness, spot de skate… Ainsi qu’un parkour parc extérieur, le premier de Suisse romande.

  •  Beaulieu peut s’enorgueillir de disposer du premier parkour extérieur de Romandie. MISSON

    Beaulieu peut s’enorgueillir de disposer du premier parkour extérieur de Romandie. MISSON

A hauteur de Beaulieu, au carrefour des avenues du Mont-Blanc et Jomini, trois «terrasses», épousant la pente du terrain, offrent un parc de sport urbain en plein air. La partie haute est dédiée au fitness urbain et au ping-pong. Celle du milieu offre un spot pour les amateurs de skateboard et celle du bas accueille un parkour parc. Composé de murs en briques de différentes hauteurs, troncs en bois et barres de fer, cet espace dédié aux adeptes du parkour est le premier en extérieur en Suisse romande. Au mois de juin, La Blécherette voyait déjà apparaître le premier parkour parc intérieur du canton.

Pour les aider dans la réalisation, la Ville de Lausanne s’est tournée vers un bureau d’études berlinois spécialisé. Les membres de l’association Parkour Lausanne (PKL) ont eux-mêmes recommandé ces spécialistes. «Il était important que le parc soit réalisé par des pratiquants, conscients de nos besoins», commente Yann Daout, président de l’association PKL.

Un seul mètre vous manque…

Malgré tout le soin apporté à la préparation ainsi que les échanges effectués entre PKL et Parkour One, le bureau berlinois, la réalisation physique n’a pas été exempte de couacs. Au moment de l’installation, les constructeurs ont été confrontés à un problème de fondations les obligeant à décaler les murs d’un mètre environ. Or cette petite modification, a priori insignifiante, a pour effet de ne plus permettre l’interaction entre la partie «murs» et la partie «barres» du parc, qui sont normalement faites pour interagir. Selon Julien Mortier, médiateur sportif de la Ville, il sera remédié au problème d’ici au printemps 2019.

Du côté de l’association XTM Move, à l’origine du parkour intérieur de la Blécherette, Kevin Crupi, son président, se dit un peu déçu de ne pas avoir été intégré au projet. Tout au plus pour consulter le plan final, qui était «de toute façon déjà validé». «J’aurais volontiers participé et apporté des idées. Je trouve dommage d’avoir cherché un bureau à l’étranger et que ça ne se soit pas fait de façon plus communautaire et locale.»

Julien Mortier se défend d’avoir voulu laisser de côté l’association XTM Move: «Au moment de débuter le projet, ses membres étaient en pleine élaboration du parc intérieur, pour lequel nous collaborions. Nous trouvions juste de garder un équilibre entre ces deux associations en demandant l’aide de PKL pour le parc de Beaulieu.»

Manque d’éclairage

Reste un problème: le manque d’éclairage public, alors que beaucoup de traceurs s’entraînent en fin de journée. Un sujet délicat, puisque la mise en place d’éclairage public signifierait potentiels visiteurs nocturnes, et éventuels dérangements pour le voisinage. Mais le sujet va être réfléchi et il pourrait s’agir de poser un éclairage avec minuterie. Mais rien n’est encore décidé.

Joëlle Misson