Mendicité: le référendum est maintenu

SOCIETE• Le Comité vaudois contre l’interdiction de la mendicité, a décidé le maintien de son référendum, peu convaincu par la réponse que lui a adressé le Conseil d’Etat.

La lettre du gouvernement précise en effet que pour le moment, il ne s’agirait que d’étudier «la possibilité et l’opportunité de préciser dans la loi, une fois celle-ci entrée en force, les conditions dans lesquelles l’activité de mendier très occasionnellement ne serait pas soumise à sanction, par la voie de l’exemption de peine, par exemple».

«Que veut dire le Conseil d’Etat lorsqu’il parle de mendier “très occasionnellement”? A partir de quelle fréquence l’activité de mendier serait-elle non occasionnelle? Qui sera “épargné” du harcèlement policier que provoquera la loi si elle entre en vigueur? Dans quelle mesure ce projet pourrait éviter de reproduire dans le canton de Vaud l’absurde surcharge administrative et judiciaire qu’occasionne cette interdiction à Genève?» s’interroge ainsi le comité qui refuse également toute forme de catégorisation de la misère entre des prétendus “bons ou mauvais” mendiants.

De fait, estiment les référendaires, les déclarations du gouvernement vaudois ne permettent actuellement pas de renoncer au référendum. dont ils subordonnent l’éventuel retrait à des engagements fermes en faveur d’une réintroduction dans la loi des principales modalités du contre-projet mentionné dans la réponse du Conseil d’Etat. A noter que sans soutenir directement le rérendum, les milieux religieux catholiques et musulmans vaudois s’opposent à une interdiction pure et simple de la mendicité.