«Un comptoir statique est un comptoir qui meurt»

INTERVIEW • Cette année, la foire régionale souffle ses 40 bougies, et accueille 142 exposants sur 4900m2, durant 5 jours. L’occasion de faire la fête mais aussi de réfléchir à l’avenir. Entre réjouissances et défis, interview avec Guy Ianz, son président depuis 12 ans.

  •  Après 12 ans passés à la présidence, Guy Ianz entend bientôt céder sa place. MISSON

    Après 12 ans passés à la présidence, Guy Ianz entend bientôt céder sa place. MISSON

  •  Guy Ianz

    Guy Ianz

«La forme que prendra le Comptoir est encore incertaine mais ce qui est sûr c’est que les transformations du quartier ne le mettront pas en péril.»

Lausanne Cités: Le comptoir d’Echallens fête ses 40 ans, avec une belle évolution à la clé. Quel a toujours été votre objectif ?

Guy Ianz: Notre objectif a toujours été de rendre le comptoir le plus attrayant possible afin d’en assurer la pérennité. Pour cela, nous cherchons à varier les secteurs d’activités et à en obtenir de nouveaux. Nous n’acceptons pas toutes les demandes mais les considérons pour avoir une diversité d’exposants qui soit intéressante annuellement pour les visiteurs, car un comptoir statique est un comptoir qui meurt.

Comment ces objectifs ont-ils pu se concrétiser?

Avec le travail du comité en faveur des exposants ainsi que la renommée de notre comptoir qui s’est construite au fil des années. Aujourd’hui, nous avons plus de demandes que de place. La région d’Echallens a aussi gagné en importance sur l’axe Lausanne et Yverdon ce qui nous a permis de nous agrandir progressivement. Et les gens délaissent de plus en plus les grosses foires impersonnelles pour des comptoirs régionaux où l’on trouve de la convivialité et de vraies affaires.

Comment travaillez-vous «en faveur des exposants»?

En tentant de préserver leurs affaires en ne mettant pas les mêmes secteurs d’activités dans la même allée et en ne prenant pas plus de trois exposants du même secteur. Nous avons des règles assez strictes en la matière.

Quels sont les défis de l’organisation annuelle de cette manifestation ?

La principale est le parcage des visiteurs au centre d’un bourg qui ne possède pas les infrastructures nécessaires à une telle manifestation. Ensuite, il y a la surface disponible: cette année nous avons rajouté 400 m2 et nous ne pouvons plus agrandir car la place est pleine. Enfin, la gestion de 142 exposants avec un comité bénévole qui n’a pas un bureau ouvert comme un organisateur professionnel est aussi un défi.

Qu’est-ce qui vous motive à continuer?

Le succès de notre manifestation attendue chaque année à cette période, durant laquelle des gens de beaucoup d’horizons et de régions différents se rencontrent. Aussi, pouvoir prouver aux organisateurs de grosses foires, par le résultat des comptoirs régionaux, que l’écoute de l’exposant est primordiale et que rien n’est acquis pour que la manifestation perdure.

Quels sont vos futurs projets ?

Nous allons étudier des modifications possibles de la surface d’exposition suite à l’aménagement de places de parc pour les écoles, UAPE et garderies dans le quartier.

Des solutions sont-elles déjà envisagées?

Oui, nous y avons réfléchi à l’avance, et nous avons la possibilité de nous étendre à côté avec une tente annexée. Nous sommes en discussion avec la Commune sur les solutions possibles afin de connaître leur coûts. La forme que prendra le Comptoir est encore incertaine mais ce qui est sûr c’est que les transformations du quartier ne mettront pas en péril le comptoir, et que nous devrions au moins conserver une surface égale à celle que nous avons aujourd’hui.

Vous êtes à la présidence depuis 12 ans. Comptez-vous encore continuer?

Je pense effectivement bientôt céder ma place à un collègue du comité. Je devrais le convaincre car la charge de travail est très lourde pour une telle organisation, mais tellement enrichissante!