Edito - Un village en ébullition

Depuis quelques mois, la taxe au sac est une belle réussite dans le canton de Vaud. Avec près de 40% de déchets en moins, les communes sont satisfaites. Les communes, mais pas certains habitants.

C’est le cas à Saint-Prex où une pétition vient d’être lancée pour alerter la municipalité. En effet, les citoyens s’estiment lésés avec une taxe s’élevant à 150 frs par année en plus des 2 frs dépensés pour chaque sac. Alors qu’à Morges, le montant annuel est de 65 frs.

L’explication de cette disparité?

Une déchetterie dernier cri ainsi qu’une gestion honnête de la part des élus, selon la municipale en charge des finances de la petite commune. Elle affirme aussi que contrairement à ses collègues morgiens, elle ne fait pas de politique, mais de la gestion saine. Du côté des habitants, on ne décolère pas et on a l’impression de se faire tondre car la commune est réputée pour le niveau social élevé de ses citoyens.

Ces derniers ne comptent pas se laisser faire et vont poursuivre leur combat. Ils font cependant figure d’exception sur l’ensemble de l’arc lémanique. En effet, dans la plupart des communes vaudoises, cela se passe bien et les hésitations du début appartiennent au passé.

Seuls quelques citoyens de mauvaise foi nourrissent encore un tourisme des déchets scandaleux à l’heure des préoccupations liées au développement durable.