Y’en a point comme nous… (selon la Muni de Lausanne)

  •  Axel Marion Conseiller communal et député PDC

    Axel Marion Conseiller communal et député PDC

Confrontée au questionnement des médias et des élus du Conseil, dont votre serviteur, la Municipalité de Lausanne a dû récemment justifier ses choix en matière d’installation des futurs stades à Lausanne. Deux éléments intéressants en ressortent. D’une part, le partenariat public-privé promis prend une allure très particulière: en résumé, en renonçant à construire les stades à des endroits intéressants, on permet aux entreprises de s’y installer et ce sera un gain foncier pour la Ville…sur le long terme. Par contre, à court terme, ce sont plusieurs dizaines de millions qui devront être investis. Vu la dette de la ville (2,6 milliards!), n’aurait-il pas mieux valu chercher un partenariat plus direct? Il paraît que non. Voici donc une spécificité bien lausannoise.

D’autre part, la Municipalité se plaint des charges de ville-centre que subit Lausanne. Sur ce point je suis d’accord avec elle, une meilleure participation du canton et des communes voisines est nécessaire. Mais cela implique aussi que notre exécutif doit concevoir ses projets en amont avec eux. La version initiale du projet Métamorphose – que le Syndic a reconnu comme inaboutie – n’avait pas fait l’objet de concertation de ce type, alors même que les stades de foot et d’athlétisme sont davantage des infrastructures cantonales que purement lausannoises. Cela me rappelle ce que me disait une ancienne Municipale, alors que je lui faisais part du coût de certaines offres culturelles que nous aurions pu partager avec d’autres: «mais nous n’allons quand même pas les laisser décider avec nous?!» Cette mentalité évolue peut-être, comme semble le montrer le dossier de la patinoire/piscine de Malley, mais le chemin est encore long. Il est vrai que c’est si simple quand on peut tout se payer aux frais des Lausannois-es…