A Bex, la production de sel mise en place par les anciens occupants bernois se poursuit après l’indépendance vaudoise. Voilà qui ressemble à une véritable mine d’or blanc pour le nouveau pouvoir en place. Il faut dire que le précieux minéral apparaît alors comme une matière première fondamentale, notamment pour la conservation des aliments ou l’élevage du bétail.
Mais le sort joue un mauvais tour aux Vaudois: en 1836, on découvre d’importants gisements de sel près de Bâle. Quelques décennies plus tard, cette concurrence féroce semble condamner l’exploitation vaudoise à la faillite, d’autant plus que l’essor du chemin de fer limite les frais de transport. Les autorités locales craignent de voir l’économie régionale s’effondrer et décident donc de se mobiliser pour sauver leurs salines. Grâce à des travaux de modernisation, les techniques d’extraction s’améliorent et permettent d’assurer l’approvisionnement de tout le territoire vaudois.
Et si vous alliez jeter un œil aux salines de Bex, comme bien d’autres curieux avant vous? Au XVIIIe siècle déjà, les mines de sel constituent un sujet d’étonnement pour les premiers touristes qui s’y pressent. Certains se risquent dans les tunnels, effrayés par ce qu’ils y voient. Mal éclairées et parfois périlleuses, les galeries avaient en effet de quoi angoisser le plus téméraire des voyageurs… Rassurez-vous: le circuit de visite a depuis été sécurisé et vous pourrez pénétrer dans ce lieu étonnant sans l’ombre d’une crainte.
Cette balade est extraite du livre «Lieux secrets de l’histoire romande», Yannis Amaudruz, Editions Favre.