A EVITER - Rage , dépression et Cecil

A ÉVITER • Un énième film de boxe, une énième comédie française ratée, et les amalgames dans l’affaire du lion Cecil.

La Rage au Ventre

Bien sûr, Jake Gyllenhaal est époustouflant et sera probablement nommé aux prochains Oscars pour son rôle de super boxeur brisé qui remonte sur le ring. Bien sûr, la boxe, c’est cinégénique. Bien sûr, Antoine Fuqua s’y connaît en réalisation musclée

(«Equalizer», «La Chute de la Maison Blanche»). Mais est-ce que cela suffit pour dire que le film, à la trame vue, revue et ultra revue, est réussi? Non. Fuqua se contente de recopier les classiques du genre, et reste battu par K.O., face à «Rocky», «Raging Bull» ou «Million Dollar Baby» de Clint Eastwood.

 

Dépression et des Potes, dimanche, 20h55, France 2

Le casting de rêve de «Dépression et des Potes», qui déroule une pléiade de nouvelles stars de la comédie frenchie (Fred Testot, Jonathan Lambert, Arié Elmaleh, Ary Abittan, Laurence Arné), c’est un peu comme une belle vitrine de magasin qui cache la misère de l’intérieur, ou une belle carte de restaurant qui masque le cauchemar en cuisine qui nous attend: très décevant. Il n’y a rien à sauver de ce navet, qui manque cruellement de saveur, d’inspiration, de talent.

Cecil et les imbéciles

Je me suis réjoui de voir cet abject dentiste américain porté au pilori 3.0 pour l’abattage du lion Cecil. Car oui, il faut quand même être sacrément con pour claquer tout son argent dans la chasse aux grands animaux sauvages. En plus, il est dentiste, et déjà, ça, sur le plan capital sympathie, ça craint. Ce qui est aussi très énervant, ce sont tous ces gens qui prennent malgré eux la défense du chasseur, en citant des contre arguments imbéciles: «Oui mais alors pourquoi ne pas s’insurger contre l’abattage des poulets et de tous les autres animaux destinés à la consommation?» Ca n’a juste rien à voir. Tuer des animaux pour se nourrir c’est un fait, tuer pour le jeu ou le plaisir c’est abject. Et on peut très bien se réjouir que le dentiste se soit fait choper par excès de vanité, tout en consommant raisonnablement des produits de provenance animale.