Depuis l’EPFL, 20'000 km sur les mers

EXPLORATION - Atlantea est la première étape d’une gigantesque mission d’exploration destinée à explorer le plancton. Dès le mois d’octobre, 7 jeunes, dont des Vaudois, vont sillonner l’Atlantique durant une année.

Sept jeunes de l'association et projet académique Sailowtech, reconnue par l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne, s’apprêtent à prendre leur grand départ pour un grand périple d’une année en voilier autour de l’océan Atlantique Nord.

Le départ est prévu en octobre prochain au départ de Brest en France. L'équipage de scientifiques en herbe naviguera durant 12 mois pour un grand voyage de 20 000 kilomètres qui les mènera des Caraïbes à l’Espagne en passant par le CAnada, l’Islande, le Cap Vert, le Royaume Uni, la France etc.

L’objectif de l’expédition qui veillera particulièrement à minimiser son propre impact environnemental, est de participer à l’étude de l’océan et sensibiliser petits et grands sur le plancton. L’équipage est formé de jeunes de 20 à 24 ans travaillant ou étudiant en Suisse, dont une bonne partie appartient à l’EPFL. Au cours de l’expédition Atlantea, il y aura toujours entre cinq et six personnes à bord du voilier Quatre membres d’équipage feront ainsi l’intégralité du voyage, tandis que les autres se relaieront à mi-parcours.

ADN du plancton

« Le long du parcours de l’expédition Atlantea, nous aurons l’occasion de faire de nombreuses rencontres, explique Andréa Montant, responsable de la communication du projet. Ces populations côtières sont les premières impactées par le dérèglement climatique. Lors de nos escales nous partirons à la quête de leur témoignage, nous encouragerons les initiatives locales qui partagent nos valeurs, nous échangerons nos connaissances respectives en créant un lien avec la Suisse et la France."

Pour mémoire, le plancton représente la plupart des organismes marins, plus particulièrement tous ceux qui dérivent au gré des courants.  À la base de la chaîne alimentaire marine, il est également le premier indicateur de l’état de santé de l’Océan et il est hyper sensible aux changements environnementaux d’où l’intérêt d’en mener une étude approfondie. « Nous allons aider au développement d'instruments de mesures et prélever des données permettant d'analyser l'ADN et la structure des différents types de planctons microscopiques, peut-on lire dans le communiqué de presse qui annonce l’expédition. Le partage en accès libre des données à la communauté scientifique permet de recenser les différentes espèces de plancton microscopique sur notre trajet et leur abondance ».