Ce que veulent les Suisses
2015 a été une bonne année pour la vente de voitures neuves, avec un total de 323’783. L’engouement pour le 4x4 se confirme: 40,4% du total, contre 38,5% en 2014. Même chose en ce qui concerne le carburant: le diesel grignote sans cesse des parts de marché, passant de 37 à 38,9%. L’un expliquant l’autre, d’ailleurs, la tendance aux autos à transmission intégrale signifie souvent du poids supplémentaire, le diesel permettant de limiter la consommation.
Les ouvertures du Salon 2016
L’observation des nouveautés exposées à Palexpo cette année laisse à penser que ce mouvement pourrait se calmer quelque peu. Les constructeurs rivalisent en effet d’inventivité pour promouvoir des solutions alternatives. Parmi elles, les hybrides rechargeables apparaissent très séduisantes, sur le papier, car dans la réalité tout le monde ne dispose pas d’un garage ou d’un emplacement réservé avec une prise électrique.
La tendance au tout électrique commence également à fleurir sur un nombre de stands importants. Il y a même bousculade. Tesla a finalisé son crossover Model X, avec portes arrière à ouverture verticale. Très sportif, avec 7 places et une autonomie annoncée de plus de 400 km. Les autres projets ne manquent pas, Mitsubishi pourrait tenter le coup dans un registre plus populaire. Triple proposition de Hyundai avec Ioniq, basée sur l’électricité: une hybride, une tout électrique et une plug-in.
Le temps de la diversification
Pionnier des hybrides, Toyota renouvelle son icône Prius, et a installé cette double énergie presque sur toutes les variantes de carrosserie, jusqu’à la petite Yaris. La cousine Lexus n’est pas en reste, tout en jouant la carte de la sportivité et du luxe. Tous les grands constructeurs diversifient leur offre, tout en sachant que les changements d’habitudes vont prendre du temps. Le leader Volkswagen fait par exemple une forte promotion pour les modèles estampillés GTE, la dernière lettre du logo montrant un fonctionnement combinant essence et électricité.
La présentation de ces solutions ne répond pas seulement à un souci de focaliser les acheteurs sur les énergies alternatives, elle correspond à un besoin d’abaisser le niveau moyen des émissions. Car les normes, même contestées, même éloignées de la vraie vie des consommateurs, existent et sont contraignantes. Et les fameuses taxes CO2 risquent d’alourdir les prix, rendant certains modèles plus onéreux que ce que la clientèle est prête à payer.