Luxe, calme et fiscalité...

Vous connaissez tous l’expression: «quand le bâtiment va, tout va! » On pourrait extrapoler en disant, et ce n’est pas totalement faux non plus, quand le luxe va, tout va également. Ou du moins quand le luxe va, c’est preuve que l’argent est toujours là et que ceux qui en ont suffisamment continuent d’en dépenser sans - trop - de restrictions!

Sauf qu’à Lausanne, ce n’est plus tout à fait le cas. Conséquence, Cartier annonçait il y a peu la fermeture de sa boutique de la rue de Bourg, alors que sur le reste de nos «Champs-Elysées» locaux, quelques autres enseignes de luxe avouent être peu rassurées par la tournure prise par le marché haut de gamme. Les raisons de ce pessimisme, le franc fort qui plombe les affaires. Mais pas seulement! Certains commerçants n’hésitent pas à dénoncer également une fiscalité écrasante, des charges toujours plus importantes ainsi que le manque d’attractivité de Lausanne qui, au contraire de Genève, voire de Montreux, n’est qu’un lieu de passage pour les touristes ou autres personnes fortunées.

Des problèmes de riches, me direz-vous! Pas si simple. Car ceux-ci, par leurs achats, contribuent aussi au maintien de l’emploi, à la stabilité économique et à l’attractivité lausannoise. Le luxe qui fout le camp, comme une PME qui doit mettre la clé sous le paillasson en raison des difficultés économiques, ce n’est pas bon. Ni pour l’image ni pour le futur de Lausanne. (lire notre article: Lausanne: quand le luxe fout le camp!)