Un exosquelette pour retrouver le monde vertical

INNOVATION • Se lever. Faire quelques pas. Changer de direction. Monter des marches. Éviter un objet sur le sol. S’asseoir… Autant de tâches quotidiennes réalisées sans même y penser par la plupart des gens, mais impossibles pour les personnes atteintes de paraplégie.

L’exosquelette TWIICE, mis au point par une équipe de l’EPFL, leur permet de les accomplir à nouveau. Ce dispositif à la marche a été entièrement conçu au Laboratoire de systèmes robotiques (LSRO) de la Haute École lausannoise.

L’atout de TWIICE, c’est d’abord sa légèreté. Avec seulement 14 kilos, l’appareil, principalement construit en matériaux composites, fait facilement corps avec son pilote. Deux moteurs électriques par jambe permettent la mobilisation des deux articu-lations de la hanche et du genou. L’exosquelette, disposant actuellement d’une autonmie de trois heures, supporte totalement le poids de son utilisateur.

Des béquilles sont toutefois nécessaires pour assurer l’équilibre et le balancement du corps lors de la marche. Les poignée sont équipées de boutons permettant de déclencher les pas et de choisir leur rythme: marche rapide, marche lente, montée d’escaliers, ou encore arrêt. «L’idée, c’est de rendre l’accès du monde vertical aux personnes handicapées, décrit Mohamed Bouri, chef de groupe au LSRO et superviseur du projet. Dans quelques années, il sera certainement habituel de les voir équipées d’exosquelettes, debout, déambuler dans la rue ou dans les magasins.»

Il faudra toutefois encore attendre un peu pour que l’appareil soit utilisable par tous au quotidien. Et à l’avenir, les chercheurs travailleront pour rendre l’exosquelette encore plus léger, plus ergonomique et plus facilement maniable.