Les Vaudois donnent moins leur sang

SANTÉ • Le nombre de donneurs de sang tend à diminuer dans le canton. Un enjeu de santé publique à l’heure du vieillissement inéluctable de la population.

  • Les jeunes des donneurs enthousiastes, mais moins réguliers. dr

    Les jeunes des donneurs enthousiastes, mais moins réguliers. dr

  • Adrian Fluri, responsable de la communication de Transfusion interrégionale CRS et Dominique Naef, responsable du Centre de contacts donneurs VD . dr

    Adrian Fluri, responsable de la communication de Transfusion interrégionale CRS et Dominique Naef, responsable du Centre de contacts donneurs VD . dr

Ce n’est pas encore la catastrophe, mais la tendance est tout de même inquiétante. Depuis 5 ans environ, les dons du sang baissent dans le canton, passant de 30’000 dons par an au début des années 2010 à environ 25’000 pour l’année 2016, soit une baisse d’environ 15%. Une diminution qui n’est malheureusement pas compensée par la baisse de la consommation de l’ordre de 1 à 2% chaque année et liée aux progrès de la gestion des besoins des patients.

«4 personnes sur 5 auront besoin au cours de leur vie d’une transfusion ou d’un produit sanguin, et ce alors qu’en Suisse, seule 5% de la population est donneuse, constate Dominique Naef, responsable de la communication pour les régions de Vaud et Valais. C’est pour cette raison que nous essayons au maximum de fidéliser nos donneurs et d’en recruter sans cesse de nouveaux».

Donneurs vieillissants

Multifactorielle, cette tendance à la baisse s’explique pour l’essentiel par le vieillissement des donneurs, qui sont remplacés par des donneurs plus jeunes. «Il se trouve que les donneurs plus jeunes ne peuvent donner aussi régulièrement que les plus âgés, explique Dominique Naef. Ils sont très généreux, donnent en masse lors des collectes que nous faisons, mais leur profil - tatouage, vie amoureuse, voyages nombreux, etc - les rend moins éligibles à des dons réguliers».

L’autre facteur est que les critères de sélection des donneurs, établis par SwissMedic, l’agence suisse de contrôle du médicament, sont sans cesse plus stricts, dans l’objectif d’améliorer la sécurité du receveur.

Le résultat, c’est que dans un canton gros consommateur de sang, en raison de la présence du CHUV, la situation est toujours un peu délicate, surtout lorsque l’on sait que la durée de vie du sang prélevé, n’excède pas quelques semaines. L’été est ainsi une période particulièrement critique en raison des départs en vacances des donneurs, et qui souvent, de retour de voyage sont en contre-indication temporaire de don.

Anticiper l’avenir

«Grâce à un pool régulier de donneurs fidèles, la situation actuelle reste gérable, mais avec le vieillissement attendu de la population, nous savons d’ores et déjà qu’au cours des années à venir, nous allons devoir faire face à un besoin accru», anticipe Dominique Naef. «Il y a le vieillissement, mais il y a aussi les progrès de la médecine qui font que l’on va vers ce que l’on appelle des dons dirigés, c’est à dire orientés du bon donneur vers le bon receveur, ajoute Adrian Fluri, responsable de la communication de Transfusion interrégionale CRS, l’entité qui regroupe les cantons de Vaud, de Berne et du Valais. Cette tendance-là, également, va accroître les besoins en sang».

Mercredi 14 juin, Journée mondiale du don du sang. Pour faire un don: se présenter au Centre de transfusion d’Epalinges - Route de la Corniche 2, Epalinges. M2- Arrêt Croisettes. Rens. 0800 14 65 65 et sur le site www.jedonnemonsang.ch

Ce n’est pas encore la catastrophe, mais la tendance est tout de même inquiétante. Depuis 5 ans environ, les dons du sang baissent dans le canton, passant de 30’000 dons par an au début des années 2010 à environ 25’000 pour l’année 2016, soit une baisse d’environ 15%. Une diminution qui n’est malheureusement pas compensée par la baisse de la consommation de l’ordre de 1 à 2% chaque année et liée aux progrès de la gestion des besoins des patients.

«4 personnes sur 5 auront besoin au cours de leur vie d’une transfusion ou d’un produit sanguin, et ce alors qu’en Suisse, seule 5% de la population est donneuse, constate Dominique Naef, responsable du Centre de contacts donneurs VD. C’est pour cette raison que nous essayons au maximum de fidéliser nos donneurs et d’en recruter sans cesse de nouveaux».

Donneurs vieillissants

Multifactorielle, cette tendance à la baisse s’explique pour l’essentiel par le vieillissement des donneurs, qui sont remplacés par des donneurs plus jeunes. «Il se trouve que les donneurs plus jeunes ne peuvent donner aussi régulièrement que les plus âgés, explique Dominique Naef. Ils sont très généreux, donnent en masse lors des collectes que nous faisons, mais leur profil - tatouage, vie amoureuse, voyages nombreux, etc - les rend moins éligibles à des dons réguliers».

L’autre facteur est que les critères de sélection des donneurs, établis par SwissMedic, l’agence suisse de contrôle du médicament, sont sans cesse plus stricts, dans l’objectif d’améliorer la sécurité du receveur.

Le résultat, c’est que dans un canton gros consommateur de sang, en raison de la présence du CHUV, la situation est toujours un peu délicate, surtout lorsque l’on sait que la durée de vie du sang prélevé, n’excède pas quelques semaines. L’été est ainsi une période particulièrement critique en raison des départs en vacances des donneurs, et qui souvent, de retour de voyage sont en contre-indication temporaire de don.

Anticiper l’avenir

«Grâce à un pool régulier de donneurs fidèles, la situation actuelle reste gérable, mais avec le vieillissement attendu de la population, nous savons d’ores et déjà qu’au cours des années à venir, nous allons devoir faire face à un besoin accru», anticipe Dominique Naef.

«Il y a le vieillissement, mais il y a aussi les progrès de la médecine qui font que l’on va vers ce que l’on appelle des dons dirigés, c’est à dire orientés du bon donneur vers le bon receveur, ajoute Adrian Fluri, responsable de la communication de Transfusion interrégionale CRS, l’entité qui regroupe les cantons de Vaud, de Berne et du Valais. Cette tendance là, également, va accroître les besoins en sang».

Mercredi 14 juin, Journée mondiale du don du sang. Pour donner: se présenter au Centre de transusion d’Epalinges (Route de la Corniche 2

1066 Epalinges). M2. Arrêt Croisettes.

Rens. 0800 14 65 65 et sur le site www.jedonnemonsang.ch