Tout, tout… vous saurez tout sur le Dittli

Malgré le caviardage dont de nombreux passages ont fait l’objet, le rapport d'analyse de la situation fiscale de Valérie Dittli permet d’en apprendre tellement sur la vie et les goûts de notre jeune conseillère d’Etat, qu’on se demande si la notion de vie privée a encore un sens.

«On doit s’intéresser au plein, mais aussi beaucoup au vide». Cette phrase d’une grande sagesse de notre bien-aimé Syndic, à propos des conditions d’octroi des permis de construire, s’applique également au rapport d’expertise consacré à la situation fiscale de Valérie Dittli. Malgré le caviardage dont de nombreux passages ont fait l’objet, sa lecture permet d’en apprendre tellement sur la vie et les goûts de notre jeune conseillère d’Etat, qu’on se demande si la notion de vie privée a encore un sens. Ainsi non seulement Valérie a deux parents, un frère, une sœur, une grand-mère et une tante maternelle, mais elle s’est fortement impliquée dans le soutien à un proche dans le canton de Zoug dont il apparaît qu’il a fini par décéder, paix à une âme qui a ignoré que son funeste destin serait anonymement évoqué dans un obscur rapport vaudois. Valérie semble avoir une vie sentimentale complexe ainsi qu’une passion pour le vélo, les cerises et les travaux des champs. Elle est très mobile pour des raisons professionnelles mais aussi personnelles et se déplace deux fois par an à Genève pour y retrouver sa coiffeuse, avec à la clé une empreinte carbone au poil, qui étonnamment ne lui a pas encore valu un nouveau procès d’intention de la part de notre Police du vice et de la vertu. Enfin, elle détient un abonnement fitness multi-villes, preuve qu’elle était vraiment prête à suer pour assurer la cohérence de ses coups de cœurs intercantonaux. Si on y ajoute le fait que sur le plan professionnel elle s’est aussi adonnée à un «travail de chair» (ciel!), on obtient un rapport à 300 balles de l’heure qui aura coûté bonbon au contribuable vaudois pour décortiquer la vie d’une jeune femme ordinaire de 30 ans à qui on a voulu faire payer un coup politique extraordinaire.