Lausanne autrefois: «La Sallaz, mon hameau isolé...»

Chaque semaine, Lausanne Cités en collaboration avec l’équipe du livre «Une journée à Lausanne» et les éditions Favre vous proposent deux photographies d’un même lieu à Lausanne, hier et aujourd’hui, accompagnées d’une anecdote y relative. Aujourd’hui, La Sallaz.

  • GEOFFREY COTTENCEAU

    GEOFFREY COTTENCEAU

Notre quartier il y a quarante ans! Un hameau isolé, comme repoussé de Lausanne par les deux cimetières qui l’en séparent; un carrefour avec quelques vieilles maisons: deux auberges, deux fermes, la forge, la boulangerie, l’épicerie, c’est tout. L’épicerie s’honore d’une petite vitrine, la boulangerie n’en a pas, mais on y sent si bon le pain frais et, quelquefois, le gâteau!

La forge retentit du bruit des marteaux et plus encore des éclats de voix du père Tribolet dont la barbe en fleuve s’agite au-dessus du foyer rougeoyant…

Du carrefour, un sentier étroit conduit à Chailly, en passant par le petit pont du Diable, assez mal famé. Peu de relations entre les deux quartiers, et pas toujours cordiales…

Comme La Sallaz, Vennes est formé de vieilles maisons; dans l’un comme dans l’autre des quartiers, on n’a rien construit depuis cinquante ans au moins! De la route, on ne voit que des fermes enfouies dans la verdure, une petite école, un château drapé dans les grands arbres de son parc…

Paul Mottaz, professeur, 1935