Lausanne Cités: Le bon parcours actuel du LS vous étonne-t-il ?
Alain Joseph: Non, je parlerai plutôt de bonne surprise. En fait, je n’arrête pas d’être surpris, même si je savais que le groupe avait de la qualité avec un état d’esprit aussi déterminant et que Fabio Celestini, le chef de l’orchestre, possédait les bagages nécessaires pour devenir un bon entraîneur. Il est extrêmement professionnel. Dans sa carrière de joueur, il l’a du reste toujours démontré. Il a été capitaine partout où il a joué. C’était un leader et il l’est resté. Son autre atout, c’est d’avoir évolué au cœur du jeu, là où tu comprends le mieux ce qui se passe et ce qui se vit. J’ai découvert quelqu’un qui ne se défile pas avec les problèmes quotidiens inhérents à une vie de groupe. Il assume ses responsabilités et dit les choses les yeux dans les yeux. Fabio Celestini entraîneur? C’est le meilleur choix que j’ai fait en tant que dirigeant de foot.
A considérer la bonne marche du club, avez-vous reçu des appels de personnes intéressées à le soutenir?
Le club a deux nouveaux sponsors, qui se sont engagés à hauteur de 50 à 100’000 francs. D’autres contacts existent. L’atmosphère autour du club est positive. Il y a un élan de sympathie dû bien sûr aux résultats, surtout de par le fait que 8 joueurs titulaires sur 11 ont été formés au club. Il y en a 20 qui le sont sur un contingent de 26. Beaucoup de gens s’identifient aujourd’hui au LS.
Les joueurs ont-ils reçu un petit cadeau ?
Chaque joueur du contingent a reçu une prime de 1000 francs. Ils nous ont remerciés, avec le cœur, et avec reconnaissance, sachant que le club n’est pas riche. Je connais un club qui a distribué une prime 4 à 5 fois supérieure promise pour autant que l’équipe se situe parmi les 5 premiers avant Noël. On vit chacun avec ses moyens.
En mai prochain, le LS termine premier et il est promu. C’est un scénario qu’il faut envisager. Que se passe-t-il ?
Au début de la saison, c’est un scénario qui n’a jamais été évoqué. Au fond de moi, il s’agira d’une guérison de la cicatrice qui est restée de la relégation. Ça c’est personnel. Maintenant, si le LS est promu, on assumera parce que les finances du club permettront de prendre le risque d’un déficit budgétaire dans la mesure où on a capitalisé des réserves pour ce genre d’événement et de projet. Je n’ai pas peur. Ça passe aussi par la recherche de 2, 3 ou 4 joueurs de complément.
Et le stade?
Le stade olympique n’est pas aux normes de la Super League. Avec une dérogation, on peut y vivre mais pas longtemps. La licence dépend, entre autres, de la conformité du stade. Conséquence: il est impératif que les travaux du nouveau stade à la Tuilière commencent le plus tôt possible. Sinon, la licence valable pour la Super League pourrait ne pas nous être accordée, ou renouvelée, si nous venions à être promus au terme de la saison.
Le contrat de Fabio Celestini échoit à la fin du présent exercice. Des discussions avec lui ont-elles déjà été entamées?
Il y a deux mois, j’ai dit à Fabio que notre souhait était de continuer avec lui. Il me parle de joueurs pour le futur. Il a la délicatesse et l’intelligence de me dire que X serait bien pour le club. Il a toutes les qualités pour entraîner ailleurs, plus haut, mais je pense très égoïstement qu’il devrait faire au minimum 3 saisons ici, qu’il n’aurait pas raison de partir si vite. J’exprime mon souhait pour le club, pour sa progression et l’installer pourquoi pas en Super League. En février, ça sera peut-être on y va ou pas ! Les mouvements font partie de la vie des clubs. Je ne suis maître de pas grand-chose.